Vous trouvez un oiseau blessé, que faire?

Comment secourir un oiseau sauvage nécessitant des soins?

Tout d'abord, il faut le capturer de la meilleure manière:

> Avant de se saisir de l'oiseau, observer son comportement.

> Reste-t-il immobile, prostré, ou volette-t-il? Déploie-t-il les ailes,
    une seule, ou aucune?

> Sautille-t-il sur deux, ou une patte?…


Toutes ces informations seront utiles pour le spécialiste qui devra soigner l'oiseau.

Avec les oiseaux de proie , se méfier avant tout des serres, même si l'oiseau ouvre un bec menaçant. L'animal peut soudain propulser très loin et avec soudaineté les serres d'une patte et infliger des blessures douloureuses et non dépourvues de danger.


Il faut avoir les mains protégées ou jeter sur l'oiseau un vêtement ou une pièce de tissu pour faciliter son immobilisation. L'oiseau sera saisi fermement par les pattes, le plus haut possible, contre le corps à l'aide d'une main.

De l'autre main, on bloquera ensuite les ailes. Si l'oiseau continue à s'agiter en rendant les manipulations impossibles, le simple fait de lui couvrir la tête à l'aide d'un morceau de tissu ou de le retourner sur le dos le calmera.


Au contraire, avec les hérons, cigognes, il faut se méfier du bec que l'oiseau peut projeter avec brusquerie vers les mains ou les yeux, à une distance qui peut-être d'autant plus étonnante que le cou replié de l'échassier donne l'impression contraire d'absence de danger


Lorsque l'oiseau est capturé, ne jamais le mettre dans une cage où, affolé, il ne pourrait que se blesser plus encore. 


Il faut les placer dans une boîte en carton, proportionnées à la taille du sujet, dans laquelle on a pratiqué quelques trous d'aération. L'oiseau, déjà stressé, doit être manipulé le moins possible. La boîte sera disposée dans un endroit calme, sombre et tempéré.


En période hivernale, éviter d'exposer l'oiseau à une température excessive (près d'un poêle, sous la cuisinière,…) alors qu'il vient de l'extérieur où la température est basse. Un tel changement provoquerait un stress supplémentaire dangereux.


L'oiseau étant ainsi momentanément en sécurité, le premier geste qui devra suivre sera aussitôt d'amener l'animal à un centre de revalidation agréé . Ces centres sont les seuls habilités à détenir des oiseaux protégés par la loi le temps nécessaire à leur guérison avant leur remise en liberté.

Ces spécialistes sont seuls capables de donner, pour chaque cas, les soins et le régime alimentaire adéquats. L'enfer est, dit-on justement, pavé de bonnes intentions: trop souvent des interventions inopportunes ou pratiquées par des mains inexpérimentées ont compromis définitivement les résultats qu'un spécialiste aurait pu obtenir. 


On ne peut que répéter que la conduite à tenir doit consister avant tout à assurer le calme de l'oiseau avant son acheminement aussi rapidement que possible avec un minimum de manipulations vers un centre spécialisé ou un vétérinaire, contactés au préalable par téléphone.


Quelques conseils élémentaires toutefois:

Si l'oiseau paraît souffrir de la soif, ne pas lui introduire de l'eau dans le bec: il risque une aspiration de liquide, pouvant être mortelle car la trachée des oiseaux est grande ouverte dans le bec. Il faut incliner doucement la tête de l'oiseau jusqu'à ce que le bec soit à demi-plongé dans l'eau, et lui laisser relever aussitôt la tête pour qu'il puisse déglutir naturellement. S'il a soif, il boira; s'in n'a pas soif, il secouera la tête: n'insistez pas. Il faut savoir que les liquides internes de leurs proies suffisent habituellement aux besoins hydriques des oiseaux de proie.


S'il paraît souhaitable d'immobiliser une aile fracturée avant le transport, et pour autant que l'on se sente capable d'agir de façon rapide et précise, le faire sommairement, en refermant l'aile en position naturelle et en la stabilisant par un bandage cerclant le corps. Ne pas utiliser de sparadrap, indissociable des plumes. Si l'immobilisation s'avère délicate, surtout ne pas insister, mais replacer l'oiseau dans sa caisse au noir absolu. Il y restera calme et ne risquera pas ainsi d'aggraver son état. Bien se pénétré l'idée que les risques d'aggravation par des manipulations malencontreuses sont en effet supérieures aux bénéfices d'une immobilisation provisoire.


Un Martinet noir adulte trouvé à terre est sans doute dans un état tel qu'il est incapable de repartir par ses propres moyens. Son affaiblissement est peut-être léger: dans ce cas, il revolera facilement si on le jette en l'air à une hauteur de 2 ou 3 mètres. S'il ne le peut, son état nécessite des soins particuliers dans un centre de revalidation.


Si l'oiseau est mazouté, l'empêcher d'avaler encore du mazout en se lissant les plumes. A cet effet, il sera enveloppé d'un morceau de tissu percé en son centre d'un orifice pour la tête. En attendant le contact du centre de revalidation, maintenir l'oiseau au calme et à l'obscurité dans une pièce chauffée. 

Vous trouvez un juvénile, que faire?

Que faire lorsque vous trouvez de jeunes oisillons? 

Il faut d'abord être certain qu'ils ont réellement besoin d'être secourus!

Attention aux jeunes apparemment abandonnés qui sont encore suivis par leur parent!


Pour les jeunes rapaces:

> les placer dans une boîte en carton et les laisser au calme;

> faire attention aux serres plutôt qu'au bec;

> prendre contact avec le centre et les apporter au plus vite

   Attention, ne rien leur donner à boire ni à manger!


Pour les oisillons de Merles-Grives-Etourneaux:

Ces oisillons quittent leur nid alors qu'ils ne savent pas encore voler.
Observer si les parents continuent à les nourrir.

> Si c'est le cas, éloigner les chats; s'ils ne sont toujours pas en sécurité, placer les oisillons dans un lieu sûr et proche de l'endroit où vous les avez trouvés (dans une haie en hauteur,…)

> Si les oisillons sont blessés ou vraiment en danger:les placer dans une boîte en carton et les laisser au calme; prendre contact avec le centre et les apporter au plus vite;

  Attention, ne pas leur donner de lait ni de pain!

  Ne pas mettre de l'eau directement dans le bec!


Si vous ne pouvez pas nous les apporter directement, pour les

> S'ils ouvrent le bec: donner des croquettes de viande pour chien

    préalablement trempées dans l'eau durant 1 heure; répéter 3 à 4 fois par heure.

Pour les oisillons de mésanges et autres petits insectivores:
Idem, mais attention, ceux-ci ne sortent pas aussi vite de leur nid. Il faut donc, si vous les trouvez au sol, les mettre à l'abri, dans le nid si vous le trouvez, sinon, l'apporter au plus vite au centre de revalidation.

Et pour les petits mammifères?

Pour les jeunes lapins-lièvres-faons:
Attention, s'ils sont seuls, c'est souvent normal: la maman n'est pas très loin.
Ne les prendre que s'ils sont visiblement blessés ou affaiblis et prendre contact avec le centre et les apporter au plus vite.

Pour les jeunes renards-hérissons-blaireaux-écureuils:
En général, les trouver seul n'est pas normal:
> mettre des gants;
> les placer dans une boîte à carton et les laisser au calme;
> prendre contact avec le centre et les apporte au plus vite;
Attention, si vous ne pouvez pas nous apporter ces jeunes mammifères directement au centre, surtout ne pas leur donner de lait de vache!

Pour les jeunes blaireaux, renards, fouines,
> leur donner du lait pour chiots et chatons!

Pour les jeunes écureuils et hérissons,
> leur donner du lait pour agneaux! 

Comment nourrir les oiseaux en hiver? 

En hiver, lorsque les jours sont fortement raccourcis et que les champs et les prairies sont couverts de givre, depuis longtemps beaucoup d'espèces d'oiseaux sont parties vers les côtes atlantiques, les régions méditerranéennes ou vers l'Afrique profonde. Mais d'autres espèces passent l'hiver chez nous. 

Les oiseaux qui visitent nos points de nourrissage, appartiennent à des espèces tant sédentaires que migratrices. Parmi ces dernières, il y a des oiseaux qui ne seront que de passage, tandis que d'autres établiront leur quartier d'hiver chez nous.


Tenant compte des conditions climatiques du moment, ils ont besoin de notre aide.

Les oiseaux de nos régions ne meurent pas directement de froid, mais une longue disette les affaiblit, perturbe leur métabolisme corporel (perte de température) et les expose rapidement aux maladies. Ceci est particulièrement vrai lors de périodes de gel prolongé et d'enneigement généralisé.


Par ailleurs, les journées sont courtes et la recherche d'une nourriture de base est d'autant plus ardue et souvent aléatoire. Les réserves adipeuses s'épuisent plus rapidement suite à une activité accrue et un besoin accéléré en calories, surtout par grand froid (les nuits sont longues), ou lors de fortes chutes de neige suivie d'un enneigement prolongé. Ces conditions se sont, d'autre part, aggravées par la disparition d'autres ressources naturelles encore présentes naguère mais qui font défaut à présent suite à une exploitation agricole à haut rendement économique: il n'y a plus de "restes" pour l'oiseau dans nos champs monoculturisés, pulvérisés par des insecticides ou traités aux herbicides.


La banalisation de notre environnement, malade d'une pollution croissante, nous oblige à venir en aide aux oiseaux par temps de disette et répond donc autant à une exigence biologique qu'à un sentiment d'ordre éthique. Toute aide charitable humaine est mue principalement par ces deux notions.


En règle générale, le mois de novembre est tout indiqué pour sortir la mangeoire de la remise et de se préoccuper de l'achat de graines et autres "gadgets" devenus classiques. D'ailleurs, le va-et-vient des oiseaux nous indique quand il faudra commencer et terminer (graduellement) le nourrissage.


Chaque espèce est tributaire d'une certaine nourriture et toutes ne la recherchent pas nécessairement au sol, certaines étant plus arboricoles que d'autres. Il faut donc nourrir de façon variée en divers endroits, les uns plus éloignés que les autres, suivant le degré de témérité de l'oiseau qui se rapproche de nos habitations.

Même si la mangeoire est visitée par de nombreuses espèces, cette méthode n'est pas universelle: n'oubliez pas de prendre des "boules à Mésanges", des distributeurs automatiques, des bardes de lard non salé, et autres friandises à divers endroits de votre jardin. 


Variez les emplacements de nourrissage au sol, ne mélangez pas diverses sortes de nourritures présentées "en tas"' dans les mangeoires, ne donnez que des produits naturels de qualité et évitez ainsi les moisissures ou la contamination des aliments par les déjections, afin d'écarter les épidémies.


Placez votre mangeoire à bonne distance d'une verrière ou de la porte vitrée de votre salon, afin d'éviter les accidents de collision provoqués par l'envol subit des oiseaux à l'approche d'un Épervier.

Par contre, donnez à vos oiseaux toute possibilité de refuge vers des buissons tout proches où ils pourront s'abriter en cas de danger.


Et si vous avez des chats, faites de sorte que les oiseaux puissent toujours être avertis de leur présence: il est inutile de vouloir nourrir les oiseaux si vous avez plusieurs minous "chasseurs" en liberté à l'extérieur.


Prodiguez la nourriture en petite quantité raisonnable suivant le nombre de vos hôtes; ce n'est en nourrissant d'abondance, dès le départ, que vous aurez plus de visiteurs ailés. Mais distribuez celle-ci à heure fixe et régulièrement, de préférence tôt le matin, puis une seconde fois si nécessaire en début d'après-midi afin d'éviter le gaspillage et la contamination.


Il est aussi important de s'inquiéter de la façon de mettre à la disposition des oiseaux de quoi s'abreuver. Déposez un récipient peu profond (2 à 3 cm) avec de l'eau claire, sans aucun additif en vue d'empêcher l'eau de se congeler. Don ne jamais mélanger à l'eau fraîche, ni de sucre, ni de glycérine ou autres produits chimiques. Veillez à tendre un grillage au-dessus de la surface d'eau, afin d'empêcher les oiseaux de se baigner car ils pourraient "geler" sur place. Changez l'eau 3 à 4 fois par jour si nécessaire, toujours à heures fixes (surtout le matin et fin de l'après-midi), les oiseaux ainsi ravitaillés en boisson, s'adapteront à votre horaire. Quand le sol est couvert de neige, il est superflu de donner à boire, les oiseaux se contentant de picorer la neige. Si vous avez dans votre jardin un vivier ou un étang, ou si vous habitez près d'un plan d'eau, cassez régulièrement la glace, toujours au même endroit: les oiseaux des environs profiteront rapidement et régulièrement de cette aubaine.


L'intervention humaine par le nourrissage hivernal équilibré et varié est donc

salutaire à l'oiseau, tant à l'individu qu'à l'espèce, tant pour le sédentaire que pour le migrateur. A la joie de venir en aide aux oiseaux en détresse s'ajoute donc la satisfaction de faire œuvre utile. L'aspect éducatif ne saurait être oublié.


En attirant les oiseaux sous nos fenêtres, nous pouvons enrichir nos connaissances. Surtout les enfants qui en profiteront pour reconnaître les oiseaux qu'ils ne connaissent souvent que de nom.


Ils sauront apprécier leur présence, étudier leur comportement et ainsi apprendre à les aimer et don à les protéger. Et, au-delà de ce plaisir de l'esprit et du cœur, c'est le début d'une ouverture vers la nature toute entière et l'environnement urbain.


Obtenir le menu pour nos oiseaux

 

En ce qui concerne les petits mammifères.

Même pendant l'hiver, il faut savoir que de petits mammifères se réveillent afin de manger et boire. Ainsi, le hérisson se réveille 2 à 3 fois par hiver, d'où l'intérêt de laisser de la nourriture à sa disposition, comme par exemple des croquettes pour chiens ou pour chats. Son poids pour passer l'hiver doit être au minimum de 500 grammes. Si vous le trouvez endormi à l'abri, surtout ne le réveillez pas. Par contre, un hérisson qui se promène en plein jour n'est pas normal et signifie souvent qu'il a un problème. Ramassez-le et faites-le parvenir à notre centre. 

Comment aider les oiseaux de nos jardins toute l'année?

En ces moments difficiles pour les oiseaux de nos jardins, le nourrissage hivernal est devenu nécessaire à leur survie.

Mais le reste de l'année, comment pouvons-nous les aider ? 

La meilleure des solutions est de sauvegarder ou de reconstituer des milieux qui leur sont favorables notamment en maintenant un biotope riche en plantes sauvages qui constituent une ressource alimentaire riche et variée.


Laisser des parcelles de terrains non cultivées est intéressant car cela favorise le développement de plantes sauvages que viendront visiter de nombreux granivores.


De nombreuses espèces d'oiseaux régressent de façon alarmante. Les causes de ce déclin?


Principalement la disparition des habitats naturels et les pesticides. Réserver ne fût-ce que 5 % de son jardin à la vie sauvage, c'est contribuer à la création d'un indispensable réseau de zones refuges.


Les oiseaux et les autres animaux sont attirés par cet inépuisable garde-manger. Chenilles, insectes et araignées nourrissent, durant tout ou partie de l'année, le rouge-gorge familier, les mésanges et tant d'autres…

Le bouvreuil pivoine, le moineau domestique ou le pinson des arbres consomment les graines, les rousserolles verdrolles y construisent leur nid.


Tolérer, mieux accueillir les plantes sauvages chez soi est un geste important. Les végétaux sont la base de la grande chaîne de la vie… dont nous faisons partie!

Au début de l'hiver et jusqu'au printemps, on peut planter des haies, des arbustes à baies ou à fruits. Beaucoup de ces arbustes ont un aspect décoratif et constituent une source non négligeable de nourriture et d'excellents sites de nidification.

L'idéal est de planter différentes espèces qui produisent des fruits sur une longue période:
> en août et en septembre: les sorbiers et les sureaux mûrissent;
> en octobre-novembre: l'aubépine, le cornouiller sanguin et le troène;
> de novembre à janvier: le prunellier, la viorne aubier, le lierre, …